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13/02/2010

Disney

Chaque génération est persuadée qu'elle invente le monde alors que dans le meilleur des cas elle le réinvente (1). C'est vrai également pour celle dite du Web 2.0.  J'ai donc été particulièrement frappé de découvrir comment Disney en 1943 mettait en scène l'organisation de ses studios à travers cet organigramme détonnant :

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La hiérarchie traditionnelle est certes préservée puisque la direction est au centre (avec Walt (Disney) tout en haut comme Dieu le Pére). Mais   au lieu du traditionnel découpage organisationnel on trouve une organisation qui se raconte en se centrant sur son métier à savoir la réalisation de film.  Voici donc en plein deuxième guerre mondiale un dispositif hyper moderne, on parlerait de nos jours de "story telling".

C'est même dans ce cas le story telling du story telling. Tout y est depuis l'idée jusqu'à la réalisation du flim. Il y a même une morgue (2)  (voir petite bulle à droite).

La plupart des commentaires ont soulignés que cette mise en scène est bien loin du Disney comptemporain qui fait bien d'autre chose que  des films. En tombant dans cet anachronisme ces personnes ont évité de se confronter avec la vraie question que pose cette carte de près de 70 ans : combien d'organisation peuvent se vanter d'avoir mis sur pied un dispositif graphique équivalent pour piloter leur projet d'entreprise ?

Le discours sur l'entreprise Web 2.0 serait plus crédible le jour où il pourra s'appuyer sur la mise en œuvre de  ce type d'organigramme

(1) en oubliant de l'expliquer à la suivante "ils avaient connus le monde sans télévision mais ils n'en disaient rien" Arnaud Flerent Didier = France Culture

(2) Ce terme a quelque peu perturbé la blogosphère : quoi une morgue chez Disney ? En fait c'est comme ça que l'archivage était désigné en ces temps où le politiquement correct n'avait pas été encore inventé. Ce terme nous rappelle que pour qu'il ait mémoire il faut qu'il  y ait oubli. De fait tous nos pétaoctets ne pourront rien contre la fait que pour conseerver des informations il faux faire mourir les données quand elles ont fait leur temps.

Sources :

Ecrans (libé)

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