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MOOC et carte de métro : le debriefing

Vous avez sans doute remarqué la carte cMOOC et compétences clés sur laquelle j'ai publié il y a quelques jours un billet.

 

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Nous avons la chance que les 3 auteurs aient répondu positivement à ma demande d'interview. En avant donc pour un débriefing :  

1) le contexte

ITyPA, qui est le catalyseur de cette carte, a regroupé plus de 1400 personnes sur 10 semaines. Il s'agissait essentiellement d'enseignants et de formateurs. 

"ITyPA  est un acronyme de Internet : Tout y Est Pour Aprendre. ITyPA est un MOOC. MOOC signifie Massive Open Online Course. Il en existe différents types. les organisateurs ont de développer un MOOC de type connectiviste" (1)

Lors d'une réunion de capitalisation d'expérience qui regroupait une dizaine de personnes, 3 participants, qui ne se connaissaient pas, ont décidé de continuer à travailler autour des compétences mises en oeuvre dans un cMOOC  

2) les auteurs 

Jacques Dubois enseignant notamment en BTS informatique dont je vous recommande le blog prodageo

Brigitte Friang  ex prof d'EPS à Paris IV se spécialise maintenant dans la qualité de vie et le bien-être au travail. Son profil linked in est ici et elle a un site en attendant le lancement prochain d'un blog. 

Catherine Macquart-Martin spécialiste en Français Langue Etrangére et basée notamment aux Pays Bas. Vous trouverez ici son profil Linked In et son blog. Elle est l'auteure de la frise ci-dessous.

 

3) la ligne du temps de production de la carte : une réalisation en 2 mois 

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Tout est résumé, grâce aux bons soins, de Catherine et avec l'accord de ses 2 autres camarades dans la frise ci dessus (cliquez pour agrandir). C'est très  impressionnant de voir ces 3 personnes qui ne se connaissaient pas réaliser en 2 mois et uniquement à distance un tel travail. Leur secret ?

1) un petit nombre : contrairement à ce que l'on croit trop souvent pas besoin d'être nombreux pour bouger des montagnes

2) un bon travail préparatoire  sous forme de "tableau des compétences"   

3) la bonne distance vis-à-vis de l'extérieur : au bout d'une dizaine de jours de travail, ils ont publié un questionnaire aux 1400 participants . Ils ont obtenu 70 réponses qui ont enrichi leurs intuitions sur le plan qualitatif (en laissant de côté quantitatif sans se laisser décourager)  

4) ils ont su rebondir après la trêve des confiseurs. Les interruptions ne sont pas forcément une mauvaise chose l'inconscient travaille pendant ce temps-là... 

5) après des essais de pyramide, rosace, réseau ... le consensus s'est fait rapidement autour de la carte de métro proposée par Jacques. L'idée s'est imposée à lui quand il a réalisé la puissance de la métaphore de la station de correspondance où n lignes peuvent se couper

6) le choix de l'outil Cacoo, que je ne connais pas qui leur a permis de co-construire la version finale de la carte de métro lors de séance virtuelle à 3.   

7) last but not least une ambiance festive de travail et de camaraderie que j'ai perçue de façon impressionnante lors de l'interview !

Une fois encore bravo tous les 3, merci pour le temps que vous m'avez consacré pour cet interview et pour la frise. A bientôt j'espére pour de nouvelles aventures cartographiques !   

(1) source = le site offciel www.itypa.mooc.fr

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24/02/2013 | Lien permanent

Une carte qui ne se MOOC pas du monde

Déjà entendu parler des MOOC (Massive Online Open Course) ? "Rassurez vous" si ce n'est pas le cas vous allez vite devoir vous y mettre.

Pour se faire voici une magnifique carte qui, et ça devient malheureusement de plus en rare, ne relève pas de l'info porn (à quoi se réduit trop souvent ce qui se publie en ce moment sous le nom d'infographie). 

Les connaisseurs et les fidèles lecteurs auront reconnu une très bonne utilisation de la métaphore de la carte de métro. 


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Ce qui m'a frappé c'est que lors du buzz qu'elle a fait sous twitter tout le mode parlait de "carte mentale" alors qu'elle est assez éloignée d'une mind map y compris sur le plan sémantique

Cette utilisation d'une métaphore plan de métro permet en effet d'aller beaucoup plus loin en matière de sens  : affichage et désignation des lignes, station en correspondance, zone tarifaire (non encore explicité, mais il y a forcément une idée derrière) ...

Tous ces niveaux d'informations sont gérés de manière très claire et élégante puisqu'il n'y aucun effet spaghetti de lignes qui se croisent.  On obtient une vraie vision meta ... en donnant plus de clarté ! Bravo aux concepteurs !

Puis-je suggérer à certains visualiseurs de l'information et certains autres data journalistes de faire,  de temps en temps,  autre chose que mélanger des torchons et des serviettes en produisant des patchworks de mini stats (vous aurez reconnus les infographies) afin de produire de véritables cartes éditoriales qui permettent vraiment de visualiser un corpus au-delà de l'anecdotique. 

PS : si les auteurs se reconnaissent ou si vous les connaissez, je suis à leur disposition pour faire avec eux un petit interview sur leur retour d'expérience (avec parution sur ce blog )

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Data journalisme et Mooc : l'interview d'Olivier Delteil

 

 

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Bonjour, Olivier Delteil, nous nous sommes rencontrés notamment à Metacarto . Tu fais parti du pôle numérique du journal Les Echos. En début d’année tu as choisi de suivre le Mooc (en savoir plus)  d’ Alberto Cairo sur le data journalisme. Pourquoi t’es-tu engagé dans une telle aventure ?  

J’ai souhaité suivre ce cours pour 2 raisons principales :

1) tester l’apprentissage et l’acquisition de connaissances en étant 100 % en ligne

Le coté expérience collective et multi culturelle a renforcé cette envie. De plus je maitrisais déjà les outils en ligne utilisés par cette formation.

2) monter en compétence sur un sujet pertinent pour moi

Je recherchais bien sûr un état de l’art sur les techniques d’infographie et le data journalisme, mais également une ouverture sur l’exploitation raisonnée des données pour produire du story telling.

 

En pratique ça se passe comment un Mooc sur le data journalisme ?

 Je ne peux répondre que pour celui de Cairo. J’ai tout de suite été rassuré par le mode d’évaluation ! Trop de cours en ligne se contentent de procéder à des quizz (QCM) en ligne.

 

Attention cependant, il ne s’agit pas d’un parcours de dilettante. Nous étions 4 à 5 000 au départ et j’estime qu’environ 500 personnes ont suivi le cours jusqu’au bout. Le cours a duré 6 semaines et j’y ai consacré 8 heures par semaine au minimum. J’ai alterné entre mon iPad et mon PC.

C’était un gros effort, mais j’ai été très satisfait par le coté « mise en pratique » de cette formation .

Dès la troisième semaine nous étions mis dans le bain avec des cas pratiques de Data Vis à réaliser. Au début la base de données et les sources étaient fournies, mais pour les 2 dernières semaines il fallait trouver soi-même tous les éléments. On se retrouvait alors dans une vraie situation professionnelle.

 L’équipe pédagogique était réduite à Alberto Cairo et son assistante. Ils arrivaient à corriger plusieurs centaines de data vis par semaine ?

 Non bien sûr ! Le cours reposait sur un principe d’évaluation entre apprenants. Nous étions tour à tour évalués et évaluateur. Chacune de nos  data vis devait être revue par 1 à 3 participants. Au fil des semaines j’ai ainsi été évalué par un brésilien, un espagnol, une Américaine, une Ukrainienne... J’en profite pour signaler que les Français brillaient par leur absence : 25 personnes étaient localisées à Paris au lancement du Mooc...

L’évaluation de pair à pair était encadrée par une grille en 5 points. Ces exercices ont donné lieu à des échanges très riches avec mes collègues. Être évaluateur est également intéressant en terme de posture et d’apprentissage.

J’ai apprécié également la disponibilité d’Alberto Cairo pour les apprenants sur Twitter et par mail.

Au final quel est ton bilan ?

Ce Mooc a vraiment été un accélérateur de compétence pour moi, beaucoup plus que ce que j’escomptais ! Je sais maintenant que ce type d’approche en ligne est pertinent pour acquérir des nouvelles compétences techniques et/ou théoriques.

Même si je regrette de ne pouvoir, pour des raisons évidentes, prolonger cette expérience en échangeant en réel avec Alberto Cairo et les participants, ce type de cours permet de rencontrer et de se faire reconnaître par une communauté d’intérêts.  

 Comment bien choisir un Mooc ?

 Dans mon cas j’ai été attentif à 2 composantes :

  1) un enseignant de classe mondiale comme le montrent le parcours et les publications d’Alberto.

2) Une institution - la Knight Fondation for Journalism  - référence pertinente pour l’ensemble des journalistes dans le monde.

Un message pour nos lecteurs ?

 Il faut noter que, si s’engager dans ce type de démarche demande du temps et du travail , l’offre est totalement gratuite. Pas besoin d’acquérir des ouvrages, on pouvait utiliser les logiciels  Illustrator ou Tableau Software qui étaient fournis gracieusement pour la durée du cours.

Il y a juste 30 dollars à payer à la fin pour obtenir une certification à entête (1)  si on le désire. En ces temps de crise, cela peut donc être un excellent moyen d’augmenter ses compétences et son employabilité.

un autre témoignage :

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Pour aller plus loin  : 

- mon billet sur une carte qui ne se Mooc pas du monde et l'interview de ses concepteurs  

 - "lost in the Moocs : l'apprenant rêvé des Moocs " une vision critique et très documentée par l'un des blogs de référence en matière  de formation

Appel à nos lecteurs :  

Vous connaissez  d'autres Moocs dédiés à la mise en scène de l'information ? Vous avez un témoignage à faire partager sur une formation en ligne ? Contactez-moi ! ou déposez un commentaire 


 (1) Le certificat est délivré par la Knight Foundation et l’Université du Texas à Austin

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13/06/2013 | Lien permanent

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