Digestion de l'information (26/09/2007)

J' abuse utilise souvent dans ce blog le terme de "mise en scène" à propos de la cartographie de l'information.  Il doit être clair cependant que l'objectif principal demeure la digestion de l'information  :

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 Theodore Zeldin

De La Conversation  

 

Gilles Tiberghien dans son ouvrage Finis Terrae Imaginaire et imaginations cartographiques ,qui vient de paraître, cite l'artiste cartographe américain Robert Smithson qui compare, a propos d'une carte du Mexique de 1841, les symboles cartographiques aux déjections d'animaux :

" La légende de la carte alignait des signes en colonnes bien nettes : monuments archéologiques (noir), monuments coloniaux (noir), sites historiques (noir), séjour balnéaire (bleu) [...] Sur la carte du Mexique, ils étaient dispersés comme de la fiente lâchée par quelque petit animal"

 Gilles Tiberghien poursuit " la métaphore de Smithson est intéressante car on dirait que ces conventions graphiques (...) sont le produit abstrait et déposé d'une activité organique liée au déplacement et à l'observation du monde. Les symboles sont ce qui reste de ces informations "digérées".

Méfiez-vous donc des cartes qui n'offrent pas une légende fournie : le travail de transit (d'analyse) n'est pas terminé ou bien elles se sont appuyés sur un régime (un corpus) trop spartiate.

J'ai souvent cette impression devant les représentations de type réseau. Tout se passe comme si leurs concepteurs étaient tellement fascinés par la métaphore rhizomatique (tout est lié avec plus ou moins de force) qu'ils en oubliaient d'avoir du recul par rapport à cette métaphore confondant ainsi la carte et le territoire.

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