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23/06/2013

Gabs, dédicace et reportage graphique

Gabs ... Si ce nom ne vous dit pas quelque chose, ses dessins ne devraient pas vous être  inconnus. Mais si vous savez bien : Client y'en a marre !!!  Changement je me marre !  et mon préféré Lapsus révélateurs de la vie de bureau 

Vous avez certainement croisé ses oeuvres au détour d'un organe de presse ou l' un de ses ouvrages sur le bureau d'un collègue voire sur une cimaise : 

 

IMG_2421.png



Gabs est un véritable cartooniste de l'entreprise et c'est quelqu'un que j'apprécie depuis des années. Au-delà de la notion d'éditorial graphique souvent associé  au dessin d'humour (cf. Plantu et consort) Gabs se livre à une véritable mise en abime des tics, des tocs et des manies des managers de tous poils. Le "diable" va souvent très très loin dans sa mise à nu des modes managériales.

Seule litote on a beaucoup de mal à capitaliser sur l'éclair de lucidité provoqué par ses dessins, le quotidien reprend vite le dessus (mais ça, ce n'est pas la responsabilité de l'artiste ...).

Bref je n'ai pas boudé mon plaisir quand au détour d'un vernissage j'ai participé à une séance de dédicace.  Ce fut l'occasion pour moi de découvrir que Gabs a été un grand précurseur. Il a été très tôt sollicité par des grandes entreprises pour réaliser des reportages graphiques lors de grands événements internes. Pas vraiment adepte du direct il a choisi de faire une restitution unique à la fin en mode "stand-up". Il monte sur scène comme un vrai comique et commente ses dessins. Nos modernes facilitateurs graphiques auraient certainement à apprendre de ce précurseur !  Apparemment certaines directions générales apprécient ses moments de franchise.

Enfin la dédicace ci-dessous tend à prouver que le Serial Mappper fait des progrès : il est maintenant capable de faire autre chose que des cartes ;-°))

gabs lite.png

 


 





13/06/2013

Data journalisme et Mooc : l'interview d'Olivier Delteil

 

 

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Bonjour, Olivier Delteil, nous nous sommes rencontrés notamment à Metacarto . Tu fais parti du pôle numérique du journal Les Echos. En début d’année tu as choisi de suivre le Mooc (en savoir plus)  d’ Alberto Cairo sur le data journalisme. Pourquoi t’es-tu engagé dans une telle aventure ?  

J’ai souhaité suivre ce cours pour 2 raisons principales :

1) tester l’apprentissage et l’acquisition de connaissances en étant 100 % en ligne

Le coté expérience collective et multi culturelle a renforcé cette envie. De plus je maitrisais déjà les outils en ligne utilisés par cette formation.

2) monter en compétence sur un sujet pertinent pour moi

Je recherchais bien sûr un état de l’art sur les techniques d’infographie et le data journalisme, mais également une ouverture sur l’exploitation raisonnée des données pour produire du story telling.

 

En pratique ça se passe comment un Mooc sur le data journalisme ?

 Je ne peux répondre que pour celui de Cairo. J’ai tout de suite été rassuré par le mode d’évaluation ! Trop de cours en ligne se contentent de procéder à des quizz (QCM) en ligne.

 

Attention cependant, il ne s’agit pas d’un parcours de dilettante. Nous étions 4 à 5 000 au départ et j’estime qu’environ 500 personnes ont suivi le cours jusqu’au bout. Le cours a duré 6 semaines et j’y ai consacré 8 heures par semaine au minimum. J’ai alterné entre mon iPad et mon PC.

C’était un gros effort, mais j’ai été très satisfait par le coté « mise en pratique » de cette formation .

Dès la troisième semaine nous étions mis dans le bain avec des cas pratiques de Data Vis à réaliser. Au début la base de données et les sources étaient fournies, mais pour les 2 dernières semaines il fallait trouver soi-même tous les éléments. On se retrouvait alors dans une vraie situation professionnelle.

 L’équipe pédagogique était réduite à Alberto Cairo et son assistante. Ils arrivaient à corriger plusieurs centaines de data vis par semaine ?

 Non bien sûr ! Le cours reposait sur un principe d’évaluation entre apprenants. Nous étions tour à tour évalués et évaluateur. Chacune de nos  data vis devait être revue par 1 à 3 participants. Au fil des semaines j’ai ainsi été évalué par un brésilien, un espagnol, une Américaine, une Ukrainienne... J’en profite pour signaler que les Français brillaient par leur absence : 25 personnes étaient localisées à Paris au lancement du Mooc...

L’évaluation de pair à pair était encadrée par une grille en 5 points. Ces exercices ont donné lieu à des échanges très riches avec mes collègues. Être évaluateur est également intéressant en terme de posture et d’apprentissage.

J’ai apprécié également la disponibilité d’Alberto Cairo pour les apprenants sur Twitter et par mail.

Au final quel est ton bilan ?

Ce Mooc a vraiment été un accélérateur de compétence pour moi, beaucoup plus que ce que j’escomptais ! Je sais maintenant que ce type d’approche en ligne est pertinent pour acquérir des nouvelles compétences techniques et/ou théoriques.

Même si je regrette de ne pouvoir, pour des raisons évidentes, prolonger cette expérience en échangeant en réel avec Alberto Cairo et les participants, ce type de cours permet de rencontrer et de se faire reconnaître par une communauté d’intérêts.  

 Comment bien choisir un Mooc ?

 Dans mon cas j’ai été attentif à 2 composantes :

  1) un enseignant de classe mondiale comme le montrent le parcours et les publications d’Alberto.

2) Une institution - la Knight Fondation for Journalism  - référence pertinente pour l’ensemble des journalistes dans le monde.

Un message pour nos lecteurs ?

 Il faut noter que, si s’engager dans ce type de démarche demande du temps et du travail , l’offre est totalement gratuite. Pas besoin d’acquérir des ouvrages, on pouvait utiliser les logiciels  Illustrator ou Tableau Software qui étaient fournis gracieusement pour la durée du cours.

Il y a juste 30 dollars à payer à la fin pour obtenir une certification à entête (1)  si on le désire. En ces temps de crise, cela peut donc être un excellent moyen d’augmenter ses compétences et son employabilité.

un autre témoignage :

mooc.png

Pour aller plus loin  : 

- mon billet sur une carte qui ne se Mooc pas du monde et l'interview de ses concepteurs  

 - "lost in the Moocs : l'apprenant rêvé des Moocs " une vision critique et très documentée par l'un des blogs de référence en matière  de formation

Appel à nos lecteurs :  

Vous connaissez  d'autres Moocs dédiés à la mise en scène de l'information ? Vous avez un témoignage à faire partager sur une formation en ligne ? Contactez-moi ! ou déposez un commentaire 


 (1) Le certificat est délivré par la Knight Foundation et l’Université du Texas à Austin