Serial Mapper

Rama Rchoetzlein a réalisé cette incroyable frise qui a pour ambition de retracer l'histoire de l'art et des nouveaux media depuis1900.

Ce dispositif mérite le détour car il bouleverse quelque peu les codes habituels. Il n'y a pas à proprement parlé de fond de carte mais une série de dispositif placés les un en dessous des autres. Tout se passe comme si les habituels calques de légende au lieu de se superposer avaient été aligné les uns sous les autres.

Ici cette mise en scène est très efficace : le nombre très important de couche d'information en témoigne (il ya même l'évolution de la population mondiale !)   Une fois encore lorsque l'on choisit la bonne stratégie de mise en scène "rajouter du détail augment la clarté".

En Chine aussi on pratique le réseau social et on en fait même des cartographies ...

Richard Yu, de l'agence Zéro Media basée à Shangai, est l'auteur de cette carte qui pourrait facilement être améliorée (trop de logo, police de même taille quelque soit le nombre d'internautes, libellé "social  network" à l'envers (1)) .

Nous n'avons pas l'habitude de voir ce type de carte produit par des chinois. Attention cependant de même qu'une hirondelle ne fait pas le printemps une carte ne fait pas le territoire. Par contre les travaux d' Edward Tufte et de Carlo Severi prouvent que l'utilisation de la vision pour penser est présente à toutes les époques et sur tout les continents. Si des lecteurs sinophile ont des lumières sur le sujet qu'ils n'hésitent pas à nous en faire part.

Revenons à cette carte. Elle s'appuie sur un billet produit par George Godula. David Li, et Richard Yu.

Bizarre quand même cet article. On y évoque abondamment  le modèle économique pas assez californien pour les auteurs ("open social" versus “Guanxi paradigm”) sans dire un mot de l'attitude de l'incroyable censure qui règne en Chine sur Internet via à vis de ces réseaux sociaux. .

"Unfortunately, most social networks continue to ignore “Open Social” practices, opting for the more familiar “Guanxi paradigm” in business practices with third parties. The term ”Guānxi” describes the basic dynamic of gaining influence and receiving favors within social relationships, and is a central concept in Chinese society. For social networks, this means that rather than developing an open ecosystem, they focus on dealing with third parties individually and face to face."

Source : As- Map le blog de l'ami Arnaud Velten qui fait une très bon travail de veille cartographique

(1) à moins qu'il ne s'agisse d'un truc bien connu des publicitaires. Pour retenir l'attention et frapper cible votre introduisez une anomalie qui vous fera peut être pester contre le concepteur mais qui aura atteint son but en vous forçant à rentrer dans le dispositif.

La santé est un business : ce n'est pas moi qui le dit mais un duo américain (!) gagnant du concours 2009 de l'outil de partage de présentation que vous connaissez tous Slideshare.

Le binôme était constituée de Dan Roam (auteur de "convaincre en 2 coups de crayons"  dont il faudra que je trouve le temps de vous parler un de ces jours) et Anthony Jones.

Le résulat vaut le détour :

Il ya même des relances intégrées dans les slides

Sur le fond l'optique est uniquement monétaire et le point de vue clairement celui de la classe moyenne US.

Sur un plan technique la troisième partie devient franchement compliquée et dure à suivre dans la cadre d'un surf internet (qui se caractérise souvent par une attention plus que flottante).

Il n'empêche que c'est un exemple les plus concret de mise en  scène d'un débat public.

Il me semble que même les présentations Zen (sans parler de nos pauvres points (Power Point) ont du souci à se faire si cela devient la nouvelle norme.

Source : Impact Visuel le Blog de Bernard Lebelle

Marc de Fouchecour vient de sortir un transparent court mais très bien fait sur la génération Y (moins ... de 32 ans).

C'est fou les "dégâts" que fait le bouquin "présentation zen". En quelques mois les "bullet points " (les fameruses puces) sont devenues  obsolète !

Est-ce le début de la sagesse cognitive ;-°)) ?  Mine de rien c'est un sacré constraste avec le mouvement brownien (autour de quoi ?) de Twitter et consort.

Sur le fond le billet de Marc contient quelques pistes intéressantes :

- Qu'y a-t-il de spécifique à la génération Y ? Ne se repose-t-on pas les mêmes et éternelles questions à chaque changement de génération ?
> 80 % de ce qu'on entend ou lit sur le sujet aurait pu être écrit il y a 40 ou 60 ans. Ce qui change, c'est le basculement vers le numérique qui permettant profusion, démultiplication et désordre bouscule les hiérachies du savoir et des sachants, c'est l'effet réseau qui engendre l'émergence de phénomènes explosifs dans leurs effets, c'est la prise de conscience (enfin !) que le monde physique n'est pas infini, et que les nouveaux grands espaces sont immatériels.

Où est la frontière entre les GenY et les autres ?
> Je pense qu'elle ne se situe pas entre les personnes mais à l'intérieur de nos têtes, et que nous sommes tous déjà contaminés par la culture digitale, de réseau, d'immédiateté et d'urgence.

y-a-t-il quelques pré-trentenaires (ou plus) dans l'assistance qui ont envie de réagir ?

Voici une gallerie impressionnante de graphismes (diagrammes ?) destinés à illustrer les thèmes du développement durable

je suis surpris par le carcatère mécaniste de la plupart des dispositifs présentés. Jusqu'à présent l'image que je me faisais du développement soutenable (la traduction correcte... mais beaucoup moins sexy) tournait plutôt le dos au scientisme ambiant On m'aurait menti  ? ;-°))

Les nombreux diagrammes de Venn (même si bien sur il ya d'autres pépites) sont plutôt dans le registre bipolaire qui ne rend pas forcément compte de la complexité des situations.

Sur le plan de la mise en scène je ne saurai que conseiller aux écolos de tous poils (et aux autres)  de se référer à l'excellentissime PDF "Visualizing Information for Advocacy : an introduction to information design" que j'avais présenté dans ce billet.

Vous connaissez l'amour des américains pour les données quantitatives et les statistiques de tous poils. Depuis le début de l'année le  Washintong Post cartographie l'emploi du temps de Barak Obama (avec flux RSS s'il vous plait !)

Évidemment cette carte prend un relief particulier aujourd'hui. Si l'on en croit ces relevés il apparaît que l'activisme du Prix Nobel de la Paix en matière de politique étrangère a été "modérée". Par ailleurs l'environnement est noyé au milieu de tout cela ... sous l'étiquette énergie.

A chacun de tirer la morale de toute cette  histoire mais j'aime bien celle de PPDA dans les Guignols de l'Info de ce soir : "il a eu le prix Nobel il ne lui reste plus qu'à le mériter"

L'avantage d'être bloqué à la maison c'est de pouvoir écouter la radio blotti au fond du lit Et quand la sérenpité s'en mêle ...

Bref je suis tombé par hasard sur un interview (sur France Culture bien sur) de Carlo Severi auteur de "Le principe de la chimère : une anthropologie de la mémoire" (voir mon billet ici). Peu de gens l'ont encore perçu mais c'est un livre fondateur qui fera date.Comme le précise le quatrième de couverture :

"Il analyse nombre de ces dispositifs visuels, tout en étudiant les contextes d'énonciation rituelle qu'ils impliquent et démontre une tout autre hypothèse : il existe une voie de la représentation chimérique par laquelle s'inventent des arts de la mémoire non occidentaux. Rien d'imitatif dans ces «supports mnémoniques» dont la forme mobilise le regard et invite à les décrypter. Ils sont les témoins visuels d'une série d'opérations mentales condensées en images efficaces, intenses et fragmentaires à la fois".

Comme souvent pour ce genre d'ouvrage la lecture n'est pas facile.

Il faut donc profiter de cet interview de 30 minutes mené par Jacques Munier. Je vous conseille cependant de ne pas hésiter de vous munir de papier et de craton pour prendre des notes (ou mieux faire une carte).  Attention il y a d'abord une interview de 30 minutes également de Sapho.

Je suis en arrêt de travail, je ne pourrait donc pas être présent pour le forum ICC et c'est dommage.

Cependant la session de ce jeudi à 15 H 30 sur la carto des acteurs promet d'être passionnante et je compte sur vous pour me raconter. Je partage pas mal d'idées avec Bertrand Charles l'organisateur de cette plénière donc je sais que Serial Mapper sera également représenté !

Vous avez toujours eu envie de vous mettre au mind mapping mais les formations vous sont peu accessibles.

Si vous êtes parisien et disponible un soir par semaine voici peut être la solution :

Pour ce semestre c'est sans doute trop tard mais il y en a un autre juste derrière.

Merci à Laurence Parrens pour l'info. Comme elle s'est inscrite j'espère  qu'elle nous fera  un retour sur son expérience.

PS : lire un bouquin d'introduction au mind mapping est une excellente chose mais si vous voulez progressez une formation est indispensable. dans tous les cas ne vous limitez pas au logiciel faites aussi des cartes à la main !

Quel est le nombre d'acquisition externe de Google depuis 2001 ? 40, 50 ? En fait il y en a plus de 60 qui sont autant de station de métro dans ce plan de métro qui regorge d'information

Les mises en scène de type plan de métro s'améliorent. La liste des stations fait l'objet d'une cartouche ad hoc avec des informations pertinentes (date d'acquisition, montant quand disponible). Les sources sont également indiquées (mais il faut de bons yeux ;-°))

Malheureusement les lignes ne sont pas numérotées. Il faut un bon écran et une bonne sensibilité aux couleurs pour différencier les lignes technologies et vidéo

Au fait voilà un excellente exemple de cartographie des acteurs.

En attendant si Google prend le métro il va bientôt se retrouver à la station Bibliothèque François Mitterrand (BNF) ...